Le passage au contrôle technique n’est pas toujours couronné de succès. Selon l’état de dégradation de votre voiture, le contrôleur peut vous imposer de passer un nouveau contrôle. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette contre-visite.
Les défaillances de sécurité les plus importantes nécessitent un nouveau CT afin de s’assurer qu’elles ont bien été réparées. Il incombe au propriétaire du véhicule de se mettre en conformité le plus rapidement possible, parfois dans la journée. On vous dit tout sur la législation en vigueur dans les paragraphes suivants.
C’est quoi une contre-visite ?
Si votre véhicule échoue à passer le contrôle technique, il sera soumis à une contre-visite. Il s’agit d’un second contrôle qui vise à vérifier que les éléments défaillants repérés lors du premier examen ont bien été réparés.
La contre-visite est-elle obligatoire ?
Tout comme le CT, la contre-visite n’est pas obligatoire. Toutefois, un véhicule roulant sans contrôle technique valide peut être verbalisé, voire immobilisé par les forces de l’ordre. Autant jouer le jeu pour la sécurité de tous !
Quand faut-il passer une contre-visite ?
Lors du contrôle initial, l’expert examine 133 points différents du véhicule. Ça va des éclairages au système de freinage en passant par d’éventuelles fuites.
À l’issue du CT, le contrôleur affecte une notation au véhicule :
- Favorable (A) : pas besoin de contre-visite
- Défavorable (S) : au moins une défaillance majeure
- Défavorable (R) : au moins une défaillance critique
Un compte-rendu défavorable requiert une contre-visite. Le délai avant de repasser devant le contrôleur dépend de la note, S ou R.
Quel délai pour passer une contre-visite ?
Le délai pour repasser l’examen dépend de l’avis laissé par le contrôleur sur le procès-verbal initial. On observe deux cas de figure :
- Défaillance majeure (S) : délai de deux mois pour le nouveau passage au CT
- Défaillance critique (R) : passage dans la même journée
Vous l’aurez compris, il vaut mieux éviter d’obtenir des défaillances critiques, sans quoi vous devrez faire réparer votre voiture dans l’urgence.
Au-delà d’un délai de deux mois, le propriétaire du véhicule doit repasser un contrôle technique complet.
Dois-je passer la contre-visite dans le même centre que mon contrôle technique ?
Vous n’avez aucune obligation de faire la contre-visite dans le même centre que celui du contrôle technique initial. Il faut juste que l’examen de contrôle se déroule dans un centre agréé. La liste complète est disponible sur le site de l’UTAC-OTC.
Puis-je passer plusieurs contre-visites ?
Oui, tout à fait. L’expert peut demander autant de contre-visites que nécessaire tant que les conditions pour un avis favorable ne sont pas réunies. Nous vous recommandons donc de faire toutes les réparations nécessaires en une seule fois afin d’éviter un enchaînement d’examens.
Pour vous aider – ainsi que votre garagiste – le procès-verbal du CT contient la liste des éléments qui nécessitent une nouvelle vérification par un expert agréé. Votre garagiste pourra ainsi cibler précisément les points à réparer.
Notez que si vous écopez d’une nouvelle contre-visite, le délai de deux mois n’est pas reporté. Autant faire toutes les réparations en même temps !
Combien coûte une contre-visite ?
Tout comme le contrôle initial, la contre-visite est payante. Les prix dépendent de chaque centre agréé et ne sont pas soumis à réglementation. Ils peuvent donc varier d’un endroit à l’autre. En général, la contre-visite reste moins onéreuse que le contrôle technique initial.
Pour avoir un ordre d’idée, le prix moyen d’une contre-visite varie entre 15€ et 40€, là où celui d’un CT est d’environ 80€.
Pour obtenir les prix des centres les plus proches de chez vous, n’hésitez pas à consulter le site officiel de l’État.
Quelles sanctions en cas de non-respect de la réglementation ?
Si vous ne faites pas réaliser de contre-visite, vous vous exposez aux même sanctions que si vous rouliez sans contrôle technique valide. Vous pourrez donc écoper d’une amende allant jusqu’à 750€, avec un montant forfaitaire de 135€.
Les forces de police ou de gendarmerie peuvent aussi faire immobiliser votre véhicule en cas de besoin. Votre carte grise vous sera alors retirée. Les forces de l’ordre vous remettront une fiche de circulation valable 7 jours afin que vous puissiez faire les réparations nécessaires et une nouvelle visite de contrôle.
Ce n’est qu’à l’issue de ce parcours de validation que vous pourrez récupérer votre carte grise au commissariat ou à la gendarmerie.
À retenir
- La contre-visite est demandée si votre véhicule présente une défaillance majeure ou critique. Lors du contrôle technique initial, un timbre S ou R indiquera sur votre carte grise l’état actuel de la voiture concernée ;
- Vous avez un délai de deux mois pour faire les réparations et un nouveau contrôle en cas de timbre S. Les défaillances critiques (timbre R) doivent être réparées le jour même ;
- Les sanctions sont les mêmes que pour le contrôle technique périodique en cas de non-respect des règles : amende jusqu’à 750€ et immobilisation possible du véhicule.